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dimanche 9 janvier 2022

Le choix

 


Aux guerrières de ma famille.

 

Aujourd’hui je suis en colère.

Je suis entourée de femmes qui n’ont pas ou pas eu le choix. JE n’ai pas eu le choix.

Des femmes incroyablement fortes.

Cette guerrière qui a la sclérose en plaque et qui prend son traitement tout les mois. Ce traitement expérimental qui la rend malade chaque fois qu’elle se l’injecte mais elle continue afin de pouvoir mettre un pied devant l’autre chaque jour, continuer d’emmener son fils à l’école, l’élever de toutes ses forces, pour continuer de travailler comme tout le monde et continuer d’aller surfer avec son compagnon. Ella a choisi de prendre son traitement le weekend, de perdre un weekend par mois au fond de son lit pour pouvoir s’occuper de toi le reste de la semaine. Parce qu’elle est infirmière et sa vie, elle a choisi de la dédier aux autres. Crois-tu qu’elle ait le choix ?

Cet autre bout de femme que je vois encore comme une enfant. Piégée dans son lit en attendant de savoir si demain elle pourra se mettre à nouveau debout sur ses deux jambes. Qui encore hier marchait, bougeait, dansait et qui en un fragment de seconde se retrouve prisonnière de son corps dans un lit d’hôpital. Elle avale sans regarder ce qu'on lui donne pour atténuer ne serait-ce qu’un peu la douleur. Elle ne pense pas une seconde aux effets secondaires car sa seule préoccupation c’est de savoir si elle pourra reprendre sa vie d’avant ! Celle quelle avait quelques secondes avant sa chute.  Crois-tu qu’elle ait le choix ?

Cette femme à qui on annonce qu’elle a un cancer, et à qui on propose de longs mois de traitement par chimiothérapie et radiothérapie pour avoir une lueur d’espoir de s’en sortir.  A qui on annonce les terribles effets secondaires auxquelles elle s’expose mais qui accepte tête baisser car elle a trop peur de mourir. Lorsqu’elle voit dans les yeux des ses parents, son mari, ses enfants cette même peur, qu’elle puisse disparaitre. Crois-tu qu’elle ait le choix ?

Je suis en colère quand je t’entends te plaindre des effets secondaires d’un vaccin alors que moi j’accepte ceux des examens que je m’inflige chaque année pour être sûr que le cancer n’est plus là, alors que toutes ces femmes, acceptent des effets secondaires bien plus terribles et sans se soucier une seconde de savoir si cela les tuera plus tard puisque ce qu’elles veulent c’est être vivante ici et maintenant.

Je suis en colère lorsque tu dis que tu n’as pas le choix, car aujourd’hui tu l’as encore, celui de faire confiance ou non à la médecine. Moi comme toutes ces femmes dont je te parle, nous avons fait confiance à la médecine, sans faire d’amalgame avec la politique, simplement pour espérer rester en vie ou atténuer la souffrance.

1 commentaire:

  1. Bel hommage ma Lisa aux femmes jeunes et jeunes femmes guerrières de notre famille . Moi aussi je suis en colère contre ceux et celles qui font preuve d'égoïsme et d'irresponsabilité sous prétexte d'atteinte à leur liberté . Si nous choisissons la vie , la liberté de vivre est forcément dépendante d'un combat et d'un partage collectifs avec l'aide , la prise de conscience et les savoirs de chacun .
    La VIE ne peut être conçue qu'à plus qu'un , et ne peut être vécu qu'avec autre . Ca s'appelle " la vie en société " .
    Il existe une exception qui confirme la règle ....c'est l'ermite , mais celui là , il a choisi délibérément de ne pas avoir de vie sociale ; il l'assume , n'affecte et n'infecte aucunement autrui .
    Merci ma Lisa

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