Aux guerrières de ma famille.
Aujourd’hui je suis en colère.
Je suis entourée de femmes qui n’ont pas ou pas eu le choix. JE
n’ai pas eu le choix.
Des femmes incroyablement fortes.
Cette guerrière qui a la sclérose en plaque et qui prend son
traitement tout les mois. Ce traitement expérimental qui la rend malade chaque
fois qu’elle se l’injecte mais elle continue afin de pouvoir mettre un pied
devant l’autre chaque jour, continuer d’emmener son fils à l’école, l’élever de
toutes ses forces, pour continuer de travailler comme tout le monde et
continuer d’aller surfer avec son compagnon. Ella a choisi de prendre son
traitement le weekend, de perdre un weekend par mois au fond de son lit pour
pouvoir s’occuper de toi le reste de la semaine. Parce qu’elle est infirmière
et sa vie, elle a choisi de la dédier aux autres. Crois-tu qu’elle ait le choix ?
Cet autre bout de femme que je vois encore comme une enfant.
Piégée dans son lit en attendant de savoir si demain elle pourra se mettre à
nouveau debout sur ses deux jambes. Qui encore hier marchait, bougeait, dansait
et qui en un fragment de seconde se retrouve prisonnière de son corps dans un
lit d’hôpital. Elle avale sans regarder ce qu'on lui donne pour atténuer ne
serait-ce qu’un peu la douleur. Elle ne pense pas une seconde aux effets
secondaires car sa seule préoccupation c’est de savoir si elle pourra reprendre
sa vie d’avant ! Celle quelle avait quelques secondes avant sa chute. Crois-tu qu’elle ait le choix ?
Cette femme à qui on annonce qu’elle a un cancer, et à qui on
propose de longs mois de traitement par chimiothérapie et radiothérapie pour
avoir une lueur d’espoir de s’en sortir. A qui on annonce les terribles effets secondaires
auxquelles elle s’expose mais qui accepte tête baisser car elle a trop peur de
mourir. Lorsqu’elle voit dans les yeux des ses parents, son mari, ses enfants
cette même peur, qu’elle puisse disparaitre. Crois-tu qu’elle ait le choix ?
Je suis en colère quand je t’entends te plaindre des effets
secondaires d’un vaccin alors que moi j’accepte ceux des examens que je m’inflige
chaque année pour être sûr que le cancer n’est plus là, alors que toutes ces
femmes, acceptent des effets secondaires bien plus terribles et sans se soucier
une seconde de savoir si cela les tuera plus tard puisque ce qu’elles veulent c’est
être vivante ici et maintenant.
Je suis en colère lorsque tu dis que tu n’as pas le choix, car aujourd’hui tu l’as encore, celui de faire confiance ou non à la médecine. Moi comme toutes ces femmes dont je te parle, nous avons fait confiance à la médecine, sans faire d’amalgame avec la politique, simplement pour espérer rester en vie ou atténuer la souffrance.
Bel hommage ma Lisa aux femmes jeunes et jeunes femmes guerrières de notre famille . Moi aussi je suis en colère contre ceux et celles qui font preuve d'égoïsme et d'irresponsabilité sous prétexte d'atteinte à leur liberté . Si nous choisissons la vie , la liberté de vivre est forcément dépendante d'un combat et d'un partage collectifs avec l'aide , la prise de conscience et les savoirs de chacun .
RépondreSupprimerLa VIE ne peut être conçue qu'à plus qu'un , et ne peut être vécu qu'avec autre . Ca s'appelle " la vie en société " .
Il existe une exception qui confirme la règle ....c'est l'ermite , mais celui là , il a choisi délibérément de ne pas avoir de vie sociale ; il l'assume , n'affecte et n'infecte aucunement autrui .
Merci ma Lisa